Comment fonctionne un radar automatique ?
Qui n’a jamais pilé à l’approche d’un radar placé sur le bord de la route ? Ce réflexe pour certains ou stratégie pour d’autres est en réalité dangereux et inutile. Dangereux, parce qu’il risque de surprendre les voitures suiveuses. Inutile, car le niveau de déclenchement de l’appareil a probablement déjà été dépassé. Découvrez ci-après comment fonctionne un radar automatique et quels types de radars l’on peut croiser sur les routes françaises.
L’émission d’une onde électromagnétique
Le radar calcule la vitesse réelle d’un véhicule en ayant recours à l’effet Doppler-Fizeau. Le fonctionnement est le suivant : l’appareil émet une onde électromagnétique vers un point prédéfini et selon une fréquence déterminée. L’onde rebondit ensuite dès qu’elle croise un véhicule pour revenir vers le radar sur une fréquence légèrement différente. Cette différence s’explique par la progression du véhicule sur la route entre les deux détections. C’est elle qui permet de déterminer la vitesse à laquelle le véhicule roule.
Le déclenchement d’un flash
Si la vitesse enregistrée est supérieure au calibrage du radar, un flash est alors émis avec photos à l’appui. Un cliché est pris pour identifier le conducteur, tandis qu’un autre permet de lire la plaque d’immatriculation. Ces enregistrements sont ensuite transmis à un officier de police judiciaire pour analyse. Celui-ci doit établir avec certitude la présence d’une infraction, avant de valider l’envoi d’un procès-verbal.
Les différents types de radar automatique
Il existe divers types de radar automatique et la créativité ne faiblit pas en la matière. Les appareils les plus souvent rencontrés sur nos routes sont le radar fixe, le radar mobile et le radar-tronçon.
Le radar fixe
Le radar fixe est habituellement situé à proximité des feux tricolores. Il est configuré pour s’activer avec une marge de tolérance. Lorsqu’un véhicule dépasse la vitesse maximale autorisée, un flash se déclenche pour prendre un cliché de la plaque d’immatriculation arrière. L’emplacement de ces radars est généralement signalé par l’implantation d’un panneau routier. Les machines sont aussi répertoriées sur une carte interactive ou l’application GPS Coyote.
Le radar mobile
Le radar mobile peut être installé ponctuellement par les forces de l’ordre, notamment lors des départs en vacances. C’est un radariste qui se charge de la mise en place discrète et du calibrage du dispositif. Les données lui sont transmises en temps réel, permettant ainsi de détecter immédiatement une éventuelle infraction. Ce type de radar demeure en activité quelques heures seulement. Il est en effet assez rapidement repéré et annoncé par les automobilistes sur leur application radar mobile.
Le radar-tronçon
Le radar-tronçon est un dispositif de contrôle de vitesse s’étendant sur une portion de route et non à un point précis. Cet appareil permet d’obtenir la vitesse moyenne d’un véhicule mesurée sur une certaine distance. Le dispositif est conçu de telle sorte à tout automatiser, de la prise photo jusqu’à l’envoi de l’amende à l’automobiliste. Le radar de vitesse moyenne est fréquent sur les voies rapides françaises. Il est systématiquement signalé dans un souci d’amélioration de la sécurité routière.
Où sont placés les radars ?
Légalement, un radar fixe ou un radar-tronçon sont signalés en France. Ce n’est cependant pas toujours le cas dans les pays étrangers, y compris européens. Lorsqu’un panneau est implanté en guise d’avertissement de la présence d’un radar, la distance réglementaire est la suivante :
- Lorsque la zone est limitée à 70 km/h, le panneau indicateur est positionné 300 m en amont du radar.
- Sur les portions de route limitées à 80 km/h, l’implantation du panneau est réalisée 400 m avant le radar.
- Sur les voies rapides restreignant la vitesse à 120 km/h, la distance est plus grande : le panneau signalant la présence d’un radar est situé 600 m en avant de l’appareil.
Précisons que dans chacune de ces configurations, une marge légale de + ou – 50 m est autorisée. Les panneaux sont de deux types. Certains portent la mention suivante : “pour votre sécurité, contrôles automatiques”. D’autres affichent : “pour votre sécurité, contrôles radars fréquents”. On les rencontre aussi de plus en plus fréquemment à l’entrée des agglomérations. Ils servent à rappeler que la vitesse maximale autorisée est de 50 km/h.
La dernière génération de radar automatique est appelée radar discriminant. Cet appareil est capable de distinguer un véhicule léger d’un poids-lourd. Il peut ainsi se déclencher sur la base de plusieurs vitesses prédéfinies. D’une grande fonctionnalité, cette machine a la capacité de flasher les plaques d’immatriculation avant et arrière des véhicules. Il est même possible de calibrer la vitesse maximale en fonction des conditions météo. Mieux encore, il s’agit de radars à double-sens pouvant détecter les véhicules circulant sur les deux côtés de la chaussée. Les modèles les plus évolués peuvent calculer la vitesse de 32 véhicules sur 8 voies de circulation !